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Exploitation forestière durable : Les meilleures pratiques pour des forêts et des terrains boisés sains

La pratique de la sylviculture durable est essentielle pour garantir la santé de votre forêt et faire en sorte qu'elle continue à vous rapporter de l'argent.

Cet article couvre :

    • Meilleures pratiques pour la durabilité des terres forestières

    • Récolter des arbres tout en préservant la santé de la forêt

    • Comment élaborer un plan de sylviculture durable pour votre terrain boisé ?

Gérer votre terrain boisé de manière à favoriser une croissance saine, à préserver l'écologie de la région et à vous permettre d'exploiter votre terrain et d'en tirer un bénéfice peut s'avérer difficile à concilier.

Mais c'est aussi la raison pour laquelle les pratiques forestières durables sont si importantes, afin de protéger les ressources naturelles de votre propriété, de protéger tout habitat faunique potentiel et de sauvegarder la santé de la forêt pour les générations futures.

L'Association des boisés de l'Ontario Ontario Woodlot Association (OWA) a beaucoup écrit sur les pratiques d'exploitation forestière prudentes et sur la façon d'être un propriétaire de boisé responsable. Les gestionnaires forestiers devraient envisager d'adopter certaines de ces pratiques et contribuer à renforcer la promotion d'une sylviculture durable.

Que vous envisagiez d'utiliser votre propriété boisée pour le bois d'œuvre, le bois de chauffage, les matériaux de construction ou à d'autres fins, vous voudrez peut-être prendre note de la manière dont vous devez gérer la terre, afin qu'elle puisse continuer à offrir ses ressources pour de nombreuses années à venir.

Disposer d'un plan de gestion durable des forêts

L'une des premières choses que vous pouvez faire en tant que propriétaire d'un terrain boisé est d'établir un guide de récolte afin de déterminer le plan général pour votre propriété.

"Un plan de récolte doit garantir que les opérations sont adaptées à chaque parcelle de bois et qu'elles sont effectuées conformément aux objectifs du propriétaire, à la législation en vigueur, aux principes de bonnes pratiques forestières et aux pratiques d'abattage prudentes recommandées", indique l'OWA.

Ce guide décrit également les éléments qui doivent figurer dans un plan de gestion d'un boisé, à savoir

    • une carte des propriétés et des peuplements forestiers

    • une description du boisé (y compris la description légale) et de son histoire

    • une déclaration des objectifs de gestion du propriétaire du boisé

    • des informations sur le type, l'emplacement et la qualité des ressources du boisé (par exemple, l'inventaire forestier, l'habitat faunique, les caractéristiques importantes)

    • un calendrier des activités prévues, généralement pour une période de cinq à dix ans

"Une bonne planification de la récolte et de l'aménagement des routes, des pistes et des débarcadères protégera la valeur des boisés et améliorera les résultats financiers de l'exploitation forestière", ajoute le rapport.

Cela signifie également qu'il faut faire appel à des consultants, des ingénieurs, des géomètres et des bûcherons pour obtenir une évaluation précise de votre propriété.

Abattage professionnel des arbres

Si certains propriétaires de boisés possèdent les compétences et l'expérience nécessaires pour abattre les arbres sur leur propriété tout en préservant la santé globale de la forêt, les arboriculteurs et les bûcherons consacrent toute leur vie à cet ensemble de compétences spécialisées.

Il peut donc être judicieux de faire appel à un professionnel pour vous aider à exploiter vos ressources forestières, tout en appliquant les meilleures pratiques d'exploitation durable.

Que vous prévoyiez de vendre des arbres sur pied ou que vous souhaitiez les récolter et les broyer vous-même, l'OWA souligne quelques bonnes pratiques avant d'engager un bûcheron :

    • Vérifiez leurs références et visitez d'autres terrains boisés sur lesquels ils ont travaillé.

    • Rédiger un contrat qui explique clairement le travail effectué et la stratégie globale de gestion forestière.

    • S'assurer qu'ils sont titulaires d'une licence et d'une autorisation complètes et qu'ils disposent de tous les équipements de sécurité nécessaires.

    • être sur place pour superviser les travaux et/ou engager quelqu'un pour gérer vos opérations forestières en votre nom

Planification autour des routes, des ponts et des passages à niveau

Un plan de gestion durable des forêts consiste notamment à prendre en compte les facteurs naturels et artificiels qui ont un impact sur votre propriété.

L'OWA propose des guides sur la gestion des cours d'eau et des routes, ainsi que sur la manière d'aménager avec soin les abords de ces éléments de votre propriété. Voici quelques-uns de leurs nombreux conseils :

Voies d'accès

Pour accéder aux ressources naturelles de votre forêt, vous avez besoin d'une voie d'accès à votre terrain, mais il ne s'agit pas nécessairement d'une route.

"Tout d'abord, il faut se demander si la construction d'une route d'accès est absolument nécessaire. Au lieu de construire une nouvelle route, utilisez les champs adjacents, les sentiers existants ou d'autres ouvertures forestières. Cela permettra d'économiser de l'argent et de réduire le risque d'endommager ou de perturber le site", explique l'OWA.

Certains propriétaires fonciers ont acheté une propriété qui était autrefois gérée avec soin, mais qui, après des décennies de négligence, est tombée en ruine. Peut-être y a-t-il des chemins envahis par la végétation que vous pouvez débroussailler et revitaliser pour créer un sentier à faible impact à travers votre propriété ? Il est recommandé de réutiliser ces anciens chemins et sentiers afin de limiter au maximum les dommages potentiels à la santé de la forêt.

Si une nouvelle route doit être construite, l'OWA indique qu'il faut prendre en compte "la valeur du bois à récolter par rapport aux coûts de construction de la route, la durée et la saison de la coupe, les besoins en camions et en matériel d'exploitation, la sécurité, les coûts d'entretien de la route et les besoins en matière de franchissement des cours d'eau et des zones humides. N'oubliez pas que des réseaux routiers bien planifiés peuvent être utilisés pour de futures opérations d'exploitation forestière et pour d'autres activités dans le boisé, telles que les randonnées et le ski de fond.

L'association locale des propriétaires de bois ou l'agence de protection de l'environnement peuvent vous donner des conseils sur les meilleures mesures à prendre lors de la construction d'un nouveau chemin d'accès.

Traversées de cours d'eau

Pratiquer une sylviculture durable signifie prendre en compte l'écoulement des cours d'eau naturels qui traversent votre propriété et minimiser les dommages potentiels qu'ils subissent.

"Lors de la planification des traversées de cours d'eau, essayez d'en minimiser le nombre et la longueur. Cette stratégie permettra de réduire les coûts et les risques d'impacts environnementaux négatifs sur la qualité de l'eau", explique l'OWA.

Si vous devez construire un passage de cours d'eau, l'OWA conseille de choisir un endroit où le cours d'eau a un "chenal étroit et relativement droit", afin de réduire l'impact global.

"De toutes les activités de gestion forestière, l'installation, l'utilisation et l'enlèvement des traversées de cours d'eau et de zones humides sont les plus susceptibles d'avoir un impact sur la qualité de l'eau", ajoute le rapport, qui précise qu'il existe une série de bonnes pratiques à mettre en œuvre.

Il s'agit notamment de faire en sorte que le passage soit le plus court possible, de ne pas entraver l'écoulement de l'eau ou la circulation des poissons, de minimiser l'érosion et bien d'autres choses encore.

Source : Association des propriétaires de boisés de l'Ontario

Plans d'eau

Les lacs, les rivières et les étangs sont des habitats précieux pour les poissons, les plantes et d'autres espèces sauvages, et le maintien de leur écosystème est tout aussi important pour la santé globale de la forêt que la protection de la vie des arbres.

L'exploitation forestière durable consiste à protéger ces caractéristiques lors de la construction, de l'agrandissement ou de l'exploitation de votre boisé.

"Une attention particulière est requise lors de la coupe de bois à proximité de l'eau, car ces zones (connues sous le nom de zones riveraines) sont particulièrement sensibles aux perturbations du site", déclare l'OWA.

Dans de nombreux cas, en fonction de la taille et de la nature de la pièce d'eau, il peut y avoir des protections environnementales, selon les lois locales.

"La décision d'établir ou non une zone tampon riveraine appartient au propriétaire foncier. Cette décision doit être prise en tenant compte de la législation existante et en reconnaissant les fonctions écologiques des zones riveraines (habitat de la faune, maintien de la qualité et de la quantité de l'eau, corridors de déplacement de la faune, etc.

Source : Association des propriétaires de boisés de l'Ontario

Exploitation des ressources forestières autour des points d'eau

Si l'exploitation forestière durable est un aspect important à mettre en œuvre sur l'ensemble de votre propriété, elle est particulièrement importante autour des étendues d'eau. Comme indiqué plus haut, de nombreux propriétaires fonciers peuvent envisager de créer des zones tampons autour des plans d'eau de leur propriété, afin de prévenir l'érosion des sols et de protéger l'eau et les espèces végétales.

"La récolte de bois peut avoir lieu dans les zones tampons riveraines avec peu d'impact négatif sur l'environnement, à condition que certaines directives de base soient respectées et que les opérations soient menées avec soin", indique l'OWA, qui précise que ces directives incluent :

    • Ne procéder à l'abattage que pendant les périodes où les sols sont secs ou gelés afin d'éviter la formation d'ornières et l'érosion.

    • Limiter les déplacements des machines dans la zone tampon afin de minimiser la perturbation et l'érosion du sol. Lorsque cela est possible, utiliser des câbles et un treuil pour extraire le bois.

    • Lors de la coupe, maintenez les arbres abattus et les débris hors de l'eau. Évitez d'endommager le rivage ou d'exposer les sols, qui pourraient s'éroder dans l'eau.

    • Éviter d'implanter des routes et des débarcadères dans la zone tampon (sauf pour accéder à un point de passage de l'eau).

    • Ne pas laisser les fossés ou autres structures de dérivation de l'eau se déverser directement dans la zone humide ou le cours d'eau. Déviez les eaux de ruissellement vers des zones non perturbées du sol forestier.

    • Fermer correctement toutes les routes et tous les sentiers menant à la zone tampon.

    • Ne pas faire le plein, l'entretien ou le lavage de l'équipement à proximité de l'eau.

Le maintien du couvert forestier dans ces zones tampons est également important, car"la coupe d'un trop grand nombre d'arbres peut entraîner des changements spectaculaires dans la composition et la structure de la forêt, ce quipeut nuire àla qualité et à la quantité del 'eau qui pénètre dans la zone riveraine. Cela peut nuire à la qualité et à la quantité de l'eau qui pénètre dans la zone riveraine, entraînant la pénétration de sédiments dans le milieu aquatique et altérant la fonction hydrologique de la zone riveraine".

Bien que le nombre exact d'arbres dépende des caractéristiques du site, la zone tampon doit conserver un couvert de 50 à 70 %.

Préparation des atterrissages de grumes

Les débarcadères sont une caractéristique importante pour de nombreux propriétaires de boisés, car ils constituent la zone de transit pour l'entreposage des billes, le fendage du bois de chauffage, le sciage du bois d'œuvre ou la préparation de tout autre produit forestier.

Étant donné que des machines telles que des chargeurs, des tracteurs, des pelleteuses et d'autres équipements y sont utilisés, les propriétaires fonciers doivent faire attention aux déversements de carburant et aux autres émissions qui pourraient potentiellement nuire à l'environnement naturel. Bien que la préparation de ces zones puisse nécessiter un certain défrichage, il convient d'envisager des pratiques durables.

"Une attention particulière doit être portée à la planification, à la construction et à l'utilisation des débarcadères afin de garantir la sécurité des opérations et de minimiser les perturbations du peuplement résiduel et de l'environnement. Si les débarcadères sont mal situés ou mal construits, de grandes surfaces de sol peuvent être exposées ou perturbées, ce qui entraîne des problèmes d'érosion et de sédimentation", explique l'OWA.

Les propriétaires fonciers qui prennent en compte l'exploitation forestière durable devraient essayer de réduire la quantité et la taille de ces débarcadères, ou de réutiliser des zones de débarcadère préexistantes qui pourraient être nettoyées et remises en état. Il est également possible que vous puissiez utiliser une zone hors site, ce qui vous permettrait d'éliminer complètement ce problème potentiel de votre terrain boisé.

S'il existe une aire d'atterrissage dont vous n'avez plus besoin, vous devez suivre les meilleures pratiques d'exploitation forestière et stabiliser le site en appliquant des semences ou du paillis, en laissant pousser les herbes ou les arbustes et en surveillant le site pour éviter les problèmes d'érosion.

Intégrer la sylviculture durable dans votre plan de sylviculture

L'exploitation forestière durable protège votre terre, non seulement pour votre usage, mais aussi pour les générations futures. Cela signifie que vos enfants, petits-enfants et futurs propriétaires peuvent continuer à tirer le meilleur parti de votre propriété, notamment en récoltant ses ressources tout en poursuivant l'héritage que vous avez laissé en matière d'exploitation forestière durable.

Les premières étapes consistent à élaborer un plan pour votre propriété, à prendre en compte toutes ses caractéristiques, à savoir comment les gérer au mieux, à engager des experts pour vous aider à la gérer et à connaître les meilleures façons d'apporter des modifications à votre terrain, le cas échéant.

Si tout cela est bien fait, vous pouvez continuer à exploiter vos ressources forestières tout en sachant que les pratiques d'exploitation durable que vous mettez en œuvre garantiront la santé de votre boisé pour de nombreuses années à venir.

 

L'Ontario Woodlot Association est une organisation à but non lucratif qui soutient les propriétaires de forêts privées et s'engage en faveur de la durabilité. Ses membres promeuvent, par l'éducation et le mentorat, les avantages d'un écosystème sain, augmentant ainsi la jouissance de nos forêts. Pour plus d'informations visitez leur site web. Vous pouvez également lire plus sur ce sujet ici.